Je présente mon travail sur les jeunes migrants isolés et les particuliers, familles ou célibataires, qui font le choix aussi généreux que courageux de les héberger chez eux. Donner à voir ces rencontres infiniment humaines qui, au fond, agrandissent la vie de tous : c’est ma manière d’interpeller sur le sort de ces enfants seuls sur le sol français dans des situations précaires, et que la France accueille si mal… Je photographie ensemble les enfants et leurs familles d’accueil chez eux, témoignant ainsi des liens qui se tissent pour un jour, pour quelques mois, parfois pour toujours. « Ces enfants rois-mages ont suivi leur étoile à travers le désert et la mer. Ils arrivent, les bras chargés de cadeaux inattendus et, pour une part invisibles, sauf à l’oeil fraternel de la photographe », écrit Jean-Christophe Rufin dans un texte rédigé pour l’exposition. Avec ce travail, je cherche à sensibiliser au sort de ces enfants qui pourraient être les nôtres si nous n’avions pas la chance de vivre ici. Je rêve aussi qu’il donne à celles et ceux qui le verront envie d’aider à leur tour, chacun à son échelle. Parce que la somme de toutes ces mains tendues peut rendre à ces enfants la dignité et un avenir. Et nous aider aussi à rester à la hauteur de notre humanité.


"La photographe Géraldine Aresteanu utilise deux appareils simples et d’un modèle très ancien. À vrai dire, ils sont aussi vieux que l’humanité. L’un s’appelle la colère et l’autre l’émotion. Quand elle photographie les mineurs isolés et leurs familles d’accueil en France, elle donne la pleine mesure de ce talent, fait en part égale d’indignation et de compassion. Elle laisse à d’autres les explications géopolitiques sur les migrations internationales, les dissertations sur la protection sociale, les polémiques sur le droit d’asile. Son seul sujet, ce sont les êtres humains qui jouent un rôle dans la grande tragédie planétaire du monde contemporain. Elle ne démontre pas ; elle montre.
Elle met en scène, avec une grande économie de moyens, la rencontre de ceux qui arrivent et de ceux qui accueillent. Ils se placent côte à côte, dans la même pièce, sur le même canapé, autour de la même table. Ils s’enlacent, se tiennent par la main, se toisent et se frôlent. La photographe opère à la manière des physiciens qui observent dans leurs chambres à bulles, le choc des particules. Mais les particules, ici, sont humaines. Elles vibrent, frémissent, s’attirent.
Géraldine Aresteanu capte comme nul autre ces émotions muettes. Les décors, les silhouettes, les visages, découverts ou dissimulés, sont les supports de cette émotion. On sent sur ces photos que les êtres qui se rencontrent devant l’objectif sont porteurs de mondes différents, si bien que leurs destins individuels prennent une portée universelle. Les mineurs isolés transportent leur histoire douloureuse et les accueillants sont les acteurs d’une solidarité courageuse. Mais leurs rapports ne se limitent pas à cette inégalité dangereuse. Il n’y a pas d’un côté des victimes démunies et reconnaissantes et de l’autre des sauveurs admirables. À cet égard, la comparaison avec les Justes de la Deuxième guerre mondiale est à manier avec précaution.
Elle est très écrasante et l’idée de sainteté qu’elle véhicule comporte une part d’idéalisation et presque de déshumanisation. Ce que montrent ces photos est beaucoup plus équilibré. Elles traduisent mieux que tous les discours la notion d’égalité et de partage.
Car ces mineurs isolés ne se réduisent pas aux épreuves qu’ils ont vécues ; ils apportent leur jeunesse, leur force, leur espoir. On sent qu’ils font du bien à ceux qui les aident. Culture enracinée et culture déracinée se rencontrent, se mêlent et se fécondent. Là est la beauté de ces familles recomposées à l’échelle du monde. Ces enfants rois-mages ont suivi leur étoile à travers le désert et la mer. Ils arrivent, les bras chargés de cadeaux inattendus et, pour une part invisibles, sauf à l’oeil fraternel de la photographe. En regardant ses clichés, quelque chose de caché se dévoile, comme une belle évidence : l’humanité de ces enfants révèle la nôtre.
Et nous sauve."
Jean-Christophe Rufin, juin 2019
Écrivain et membre de l’Académie française


LE SLAM DE LANSANA
Lansana, jeune Guinéen, a été arrêté, menotté et mis en garde
à vue à son arrivée en France à 14 ans et 8 mois. Un test d’âge
osseux lui a également été imposé. Sa minorité finalement
reconnue, il bénéficie d’une mise à l’abri, en hôtel,
sans accompagnement éducatif. Scolarisé en classe d’accueil,
il y a écrit le slam de son parcours.
"Bonjour à tous,
Moi c’est Lansana, je suis guinéen
D’origine koniankée
C’est mon histoire d’immigré que je vais vous raconter,
Vous aurez peut-être du mal à la supporter,
Mais aujourd’hui, devant vous, j’ai envie d’en parler.
Tu sais les eaux dont tu sors mais tu ne sais pas les eaux où tu entres
Là-bas, la voix des armes me donnait mal au ventre.
Je prends la route avec cent euros en poche.
Je prends la route en quittant mes proches.
Je passe au Mali, en Algérie avant d’entrer en Libye
Où les gens considèrent les migrants comme des bandits.
Ils nous maltraitent comme des traîtres
Mais tout ça m’a donné envie d’être
Très simple, très patient, très courageux
Car ma mère me disait de ne pas être orgueilleux.
Elle me répétait de ne pas me décourager.
C’est pour ça que je l’ai toujours aimée.
Tu sais les eaux dont tu sors mais tu ne sais pas les eaux où tu entres
Là-bas, la voix des armes me donnait mal au ventre.
Après tout le temps de souffrance, à attendre au bord de la mer,
Les Libyens nous embarquent et après trois heures de mer,
On est arrêtés par la marine militaire.
Elle nous débarque et nous met en prison.
Là-bas, il n’y avait pas de solution.
On ne mangeait pas, on ne buvait pas.
On a décidé de s’évader, pour être loin de là-bas.
Mais le gardien a tiré car il ne voulait pas.
Il a même touché deux personnes à côté de moi.
Tu sais les eaux dont tu sors mais tu ne sais pas les eaux où tu entres
Là-bas, la voix des armes me donnait mal au ventre.
Je rejoins un foyer, je travaille et je gagne mon argent,
Mais les militaires me le prennent finalement.
Je donne ma maigre pitance à partager
Et un Camerounais, touché,
Me donne cent euros pour ma traversée.
Je prends le bateau, me rends en Sicile.
Là-bas, je n’en ai pas fini avec les choses difficiles.
Un mois après, me voilà à Orléans, dans la rue.
La police me voit, me menotte, me place en garde à vue.
Le matin, je repars avec une OQTF,
L’obligation de quitter le territoire français… en vitesse.
Je vis à l’hôtel Coligny.
Maintenant j’ai le droit de rester ici.
J’ai vécu beaucoup de choses à mon âge,
Mais ça a quelques avantages.
J’ai vu l’enfer, je ne suis pas mort.
Ce qui ne m’a pas tué, m’a rendu plus fort."


"Arles. Il y a toujours trop de choses à voir. Alors, on dose. Entre valeurs sûres et signatures inconnues, on fait des choix hasardeux. C’est le sel de l’aventure. Rien n’est jamais bien loin, mais parfois il faut quitter le centre central pour déambuler. Et d’abord, on vous aborde. C’est ce que fit Géraldine Aresteanu. J’expose des photos sur des mineurs accueillis dans des familles. Je l’ai intitulée STOP KIDding, pour jouer avec les mots…
Je ne suis pas sûre de trouver du temps. Où se tient-elle ? Ah, ce n’est pas dans le quartier des grandes salles ? J’essaierai, mais je ne peux vous promettre, mon programme…
Je n’ai rien promis. Mais je garde dans les yeux et à fleur de peau la détermination ardente de cette jeune femme. Mon train part dans deux heures. Je parcours quelques ruelles, traverse un marché, j’avance sans GPS, je suis une personne autonome, môa ! je m’égare, demande mon chemin, reviens sur mes pas. Je sonne. Je patiente. Il n’est pas 8 heures. La porte s’ouvre sur un vestibule sous pénombre, oh pardon, j’ai dû me tromper, je lève mécaniquement les yeux pour vérifier le numéro de l’adresse, non me dit une voix avenante, celle d’une dame qui ouvre grand la porte, j’appelle Géraldine, elle sera trop heureuse, elle n’osait espérer…
Et c’est moi qui suis trop heureuse. D’être happée, dans le vestibule même, puis par la paroi le long de l’escalier, ensuite le séjour, la cuisine, il y en a partout. Elles sont de tailles différentes, reliées parfois par un texte, le slam de Lansana, un témoignage, une critique, de belles références. Happée, oui. Par ces extraordinaires nuances de blanc et noir. Par cette lumière et ces ombres. Par ces détails, quelques feuilles en bord de chambre, ces cheminées qui confirment l’hospitalité, ces livres ordonnés ou chahuteurs, ces tapis qu’on voudrait croire volants, ces sourires tendres, ces rires gourmands, ces regards ni satisfaits ni triomphants, juste francs, paisibles, habités
d’une joie tranquille.
Une tranquillité qui dérange. À côté de ces regards, les visages dissimulés. Il reste les mains. Alors, elles parlent. Pour dire d’abord que c’est une violente négation que de contraindre l’être à se priver de visage. Puis, que les mains sont singulières. Elles identifient. Elles appartiennent. À des « mineurs étrangers isolés » ou « mineurs isolés étrangers ». L’ordre des mots n’est pas anodin. L’exactitude est que ce sont des enfants, des adolescents. Ces mains-là sont de la chair qui a souffert et espère. Et qui a raison d’espérer. Tant qu’il y aura ces personnes qui font de l’accueil un geste naturel, social et culturel. Et une photographe comme Géraldine pour les saisir en
mêlant l’art à la vie."
Christiane Taubira
Garde des Sceaux, ministre de la Justice (2012-2016)
Membre honoraire du Parlement


Le Parcours de l’exposition STOP KIDding, c’est 17 oeuvres dans 17 lieux sur l’ensemble du territoire d’Orléans Métropole. Un “trajet” de partenaires qui se sont engagés à accueillir une photographie et à travailler sur la notion de l’«ACCUEIL ». Les textes de chacun des partenaires ont été lus par les comédiens Julie Pouillon & Christophe Vandevelde et exposés au Théâtre Gérard Philipe lors de la soirée d’ouverture du Festival Enracinement/Déracinement - Un Automne déraciné 2023 - 7ème édition.

Accueil
Bienvenue en France, à Orléans, à Saint-Jean-le-Blanc, au collège. Viens chez moi, je te donne du chocolat, du jus de fruit, des croissants et ducafé crème. Assis toi, tu peux te reposer ici et dormir. Tu peux aussi te changer etprendre une douche. Tu peux jouer à la playstation, tu peux regarder lematch. Tu peux voir un film, tu peux faire du sport et tu peux étudier. Tu peux faire tout ça ! Ne t’inquiète pas ! Tu peux te reposer ici et dormir.
Les élèves d'UPE2A (élèves allophones) du collège Jacques Prévert.

« Papa est parti, papa n’est pas revenu », le grand-père pleurait. Ses mots lui
arrachaient la gorge. Il ne parlait que de ça,
de la guerre.
Autour de la grande table, on se regardait entre petits-enfants, personne n’ouvrait la
bouche.
Les aïeux comptaient sur leurs rides, des histoires goût de cidre, et à mots muets, ils
nous racontaient sans nous dire toutes les choses oubliées.
Mais cette fois, il s’apprêtait à parler. « Après, j’ai dû fuir, fuir si loin que j’atteignis
l’horizon. Le plus dur, c’est d’arriver, et de se faire rejeter. »
- Personne ne t’a accueilli ? Murmurais-je étonnée.
- Si. Un foyer m’a tendu la main, j’y compris le mot « humain ». C’est sur le seuil de
cet accueil, que j’ai vu la route à faire. Le fils de la famille dormait à côté de moi ;
quand il m’entendait sangloter, il prononçait les mots non dits, les prières amères
d’hier, et les voeux qui n’ont pas volé jusqu’aux cieux. C’était une sorte de révolution
nébuleuse, une éclipse gazeuse.
- Et la vie là-haut ?
- J’ai abandonné les études, mais les adultes m’ont aidé et j’ai pu travailler. Ensuite, il
m’a poussé des ailes, et j’ai pu m’envoler. La guerre s’est arrêtée, je suis parti, mais
je me suis retourné.
Les yeux larmoyants,
je les ai regardés,
je les ai remerciés.
Le grand-père toussa, prit une gorgée de soupe, et coupa son discours. Pour toujours,
il taira son histoire, et nous sommes chanceux de l’avoir entendu ce soir.
Mes cousins et moi avons échangé un regard. Comme le grand-père, à mots muets, on
disait sans se parler. Dans nos yeux on pouvait lire qu’on avait trouvé magnifique
qu’il nous parle de ceux qui l’avaient recueilli.
Le grand-père se mit à sourire, et mon frère pleura.
Lola Martin, élève de terminale
au lycée Jacques Monod (Saint Jean de Braye)

Dialogue d’après la photo de Géraldine Aresteanu
Classe Ulis, Collège Montesquieu.
L’accueillant : "Qui es-tu ?"
Dialla : "J’ai 16 ans, je viens d’Afrique"
L’accueillant : "Pourquoi ne te présentes-tu pas ? Pourquoi tu ne dis pas ton nom ?"
Dialla : "Je ne veux pas qu’on me reconnaisse."
L’accueillant : "Alors comment je vais t’appeler ?"
Dialla : "Tu peux m’appeler Dialla."
L’accueillant : "Et les autres ? Comment ils t’appellent ?"
Dialla : "Les autres m’appellent Mamadou, l’émigré, l’étranger, le noir, chocolat noir…"
L’accueillant : "c’est très triste et raciste."
Dialla : "J’ai pas choisi cette vie. Et toi ? On est raciste avec toi ?"
L’accueillant : "ça dépend, ça ne m’est jamais arrivé mais je ne sais pas pour les autres."
Dialla : "Tu as de la chance. Et toi qui es-tu ?"
L’accueillant : "Moi je m’appelle Ilyes, j’ai 45 ans, je suis pianiste, je suis français. J’aime les chats et lesplantes..."
Dialla : "Et tu es très généreux de m’accueillir."
L’accueillant : "Et toi, tu es très courageux et déterminé ! D’où viens-tu ?"
Dialla : "Je viens de Côte d’Ivoire."
L’accueillant : "Tu faisais quoi en Côte d’Ivoire ? As-tu étudié ?"
Dialla : "Oui j’étudiais et je réparais des voitures mais je ne gagnais pas bien ma vie.
C’est pour cela que je suis parti, pour avoir une meilleure vie, un meilleur avenir,
pour gagner de l’argent."
L’accueillant : L’argent est que pour toi ?"
Dialla : "Non je partage l’argent avec ma famille du bled. Ma famille est pauvre et ma
grand-mère est malade. Merci beaucoup de m’accueillir chez toi !"
L’accueillant : "Ca me fait énormément plaisir ! Merci à toi aussi !"



"Je m’appelle Aziz, j’ai 45 ans. Je suis venu du Rif (Maroc). Là-bas je n’avais pas d’argent. J’habitais avec mes sept frères et mes cinq cousins. Je n’ai pas étudié car mes parents sont décédés tôt. J’ai suivi un homme en France, accompagné de mes frères. Nous avons pris le bateau et je suis le seul survivant. Une femme m’a accueillie à mon arrivée. Elle m’a sauvé la vie."
_Mehdi, 4ème Collège Jean Rostand

Chers Médias français, Toi qui ne parles que de choses futiles, qui es toujours sur les côtes des musulmans parce qu’entre nous sans eux tu n’intéresses personne. Toi qui te plains de l’immigration en oubliant que des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants périssent noyés mais ça tu t’en fous totalement car ce que tu essayes de soi-disant dénoncer c’est qu’il y a trop d’immigrés, pour dissimuler ton racisme. Médias français ,je pense que vous avez oublié que votre pays avait un passé colonial, que comme des immigrés, des colons français sont venus s’installer dans des pays en Afrique, y ont laissé des traces, qui ont volé, tué, converti de force. Alors sache qu’on récolte ce que l’on sème. Heureusemetnt dans ce trou noir se trouve une lumière, cette lumière ce sont ces familles qui accueillent des gens comme Kemo.
_Kadiatou, 3ème Collège Jean Rostand
Contre le racisme, il est important d’aider et d’accueillir les personnes peu importe leur couleur de peau. Il faut partager : que ce soit une tasse de thé, de la nourriture, son foyer ou même dessourires. En étant généreux on se rend heureux !
_Hajar et Rayane 6ème

Accueil
Les personnes qui s'échappent de la guerre
Doivent être déter,
Pour trouver leur itinéraire,
C'est la misère...
Elles fuient dans le désert
Et ont perdu plein d'êtres chers,
Puis se retrouvent au milieu de la mer,
A rechercher leur frère, leur mère et leur père.
Ils sont en galère,
C’est le monde à l’envers.
Personne ne veut les accueillir
Ils les laissent souffrir
Ils veulent les voir repartir.
Ils voulaient trouver l’hospitalité
Mais ils se sont fait rejeter
Et leur rêve se retrouve à terre.
Seuls dans le froid et dans le noir
Jour après jour, ils ont perdu espoir.
Mais enfin une famille a laissé,
Son coeur la guider,
Jusqu'à l'humanité
Et a ouvert son foyer
Avec générosité.
Accueillir,
Avec le sourire
C'est faire confiance en l'avenir
Et se rappeler de beaux souvenirs.
CM2 B Ecole Pauline Kergomard (enseignante : Mme Villette) Mohamed, Ismaël, Yahya, Anisa, Alicia, Souleymane, Aseel, Moussa, Nayla, Merwan, Farah, Mallet,Safouane, Gizem, Yna Ysha, Myriam, Riyad, Ela.


Épuisé, vidé de ces kilomètres parcourus à regret car obligé de tout quitter sans savoir à quoi s’attendre… La peur est là, mais je détourne les yeux pour ne pas la voir. Comment espérer mon futur quand d’autres ont saccagé mon passé ? Peut-être en attrapant ces mains qui se tendent, ces sourires qui réchauffent, ces lits qui accueillent mon corps fatigué. Mais j’ai peur de me trouver face à des murs… car les frontières les plus difficiles à traverser sont celles qui bloquent le coeur. *** Effaré par tant d’indifférence, désespéré par mon impuissance, je restais assis, las. Comment rompre le silence ? D’une main tendue, d’un sourire, je décide d’effacer la distance et d’être là, simplement là pour écouter, pour recueillir, pour accueillir. Faire fi de la peur, effacer les murs qui poussent en nous et ouvrir la porte pour laisser entrer l’inconnu. Libérer une place dans nos habitudes, dans nos certitudes. Troquer le « je » pour retrouver une partie de « nous ». Par-dessus les défiances, laisser l’ego qui sépare pour tisser les liens qui réparent.
Texte écrit par cinq bénévoles de La Ressourcerie AAA.


