Une histoire de rencontres.
“Géraldine Aresteanu est photographe associée au Théâtre Nanterre-Amandiers depuis notre arrivée en 2021 au théâtre Nanterre-Amandiers. Dès notre première rencontre, nos premiers échanges sur le projet que nous voulions mettre en place et sur l’invitation que nous lui faisions aux côtés d’autres artistes tels Paul Cox, peintre-graphiste ainsi que Pierre Martin, vidéaste-cinéaste, ont été évidents. Nous souhaitions que des artistes accompagnent le théâtre par leur geste artistique, apportant leur talent et leur savoir-faire.
Le parcours atypique de Géraldine, son regard sur le monde et les gens, sa curiosité, son énergie, son engagement sensible et opiniâtre, son enthousiasme, ainsi que la découverte de ses reportages tels que les 24h nous ont immédiatement séduits.
La place que Géraldine trouve au théâtre s’invente et se construit ensemble, autour de discussions et coups de fil nombreux, d’échanges
d’idées, de coups de gueule parfois ; une rencontre qui s’affirme au fil des saisons. C’est le fruit d’une collaboration nourrie de ses projets personnels qui ont rencontré ceux du théâtre. Elle a ainsi porté son regard de photographe sur les saisons, les créations (« Journal de création »), spectacles et métiers ; a suivi pendant 3 saisons « La Belle troupe des Amandiers » (portraits et 24h), les actions artistiques menées sur le territoire, photographié enfin le théâtre comme lieu de vie, accueillant artistes, auteurs, et spectateurs. Elle poursuit depuis le début un reportage au long cours sur les travaux du théâtre qui a donné lieu à une exposition de portraits des ouvriers de tous les corps de métiers et de la transformation du bâtiment.
Elle nous a parlé aussi très tôt de son projet « Étranger » dont nous avons accompagné la sortie du livre (soirée de lecture et rencontre privilégiée au théâtre). Pendant deux saisons, le théâtre a organisé avec elle une tournée itinérante d’une exposition tirée de son livre « Étranger ».
Je crois qu’au-delà d’une collaboration complice, la présence de Géraldine dans le théâtre et au sein de l’équipe par ses photographies, participe à l’aventure des Amandiers et à son identité.
C’est avant tout une histoire de rencontres, de volonté commune et obstinée à créer du lien pour continuer à croire à la force du collectif.”
Anne-Marie Peigné
directrice adjointe du Théâtres Nanterre-Amandiers
En création.
Racontez-nous vos amandiers.
24H de Jules.
24H de Rosa-Victoire.
Création de "KADDISH,MÉMOIRES" de Margaux Eskenazi.
" Pourquoi le théâtre ? "
C’est la question que j’ai posée aux 12 comédien.nes de la Belle Troupe lors de notre première rencontre et notre première séance photo il y a 3 ans. Voici certaines de leurs réponses :
" Le théâtre me permet d’exister. "
" Faire du théâtre pour réveiller le monstre qui est en moi. "
" Je veux faire du théâtre pour devenir quelqu’un de bien, c’est un devoir de transmission. "
" Quand je ne fais pas du théâtre, ça me manque. "
" Le théâtre me fait me sentir vivant, et la vie est trop courte pour ne pas jouer. "
" Pour s’oublier, pour les textes, le plaisir du jeu, l’incarnation d’un personnage. ".
Depuis 3 ans, je les photographie, je les vois changer, je les vois mûrir, je les vois s’affirmer, exister, jouer, travailler. Je les vois fatigué.es, fier.es, vivant.es, heureux.ses, beaux.elles. Je suis heureuse de vous les présenter tel.les que je les ai vus lors de la création de Kaddish, Mémoires de Margaux Eskenazi.
Dans ma maison vous viendrez.
Théâtre.
Work(ers) in progress.

Tour mon amour.
Rasheed pour moi c’est la personne centrale de ce projet. Il est comme cette tour. Mon projet pourrait s’appeler « Rasheed notre amour » amour de voisin. Celui qui connaît tout le monde celui que tout le monde connaît, celui qui prend soin, celui à qui on donne des oignons, celui à qui on donne ( car on est obligé de déménager), cette table qu’on ne veut pas vendre, qu’on ne veut pas donner à n’importe qui, on veut savoir que cette table sera entre bonnes mains que cette table sera entourée de beaucoup de personnes …. Car oui chez Rasheed tout le monde est le bienvenue. Merci Rasheed pour ton soutien à ce projet, merci Rasheed pour la mise en lien avec tes voisins, voisines, merci Rasheed de m’avoir présenté ta famille merci pour ton accueil. Et merci à Dominique, Anne-Cat, Bernard, Betty, Nenette, Marie-Thérèse et Alain pour votre accueil, vos histoires, notre rencontre.



“Les bancs publics… des « Pablo » Les bancs avaient été retirés pendant plusieurs années. Quand ils ont été réinstallés les gens les ont réinvestis au fil de la journée. Lieu de rendez-vous en matinée et début d’après-midi par les personnes âgées. À la sortie de l’école, les mamans se regroupent avec les enfants le temps du goûter. Tout au long de la journée les propriétaires de chiens se succèdent pour discuter. Le soir ce sont les jeunes qui se retrouvent parfois un peu trop longtemps dans la nuit.”
_Anne-Catherine





“Ma tour* est un village. La Ville et Nanterre Coop’ Habitat ont décidé de la vendre au privé ; à des fins de « mixité sociale » nous a-t-on asséné. C’est plutôt de la gentrification ! Quel gâchis. Quel mensonge politique. Quelle trahison… Oui, je suis en colère. (*151 avenue Pablo Picasso)”
_Dominique


« Mes plantes ici elles sont très heureuses, c’est pour ça qu’elles sont si balaises, moi je veux la même chose ailleurs. Quand on rentre on voit toutes ces fenêtres… ce qui est bien ici c’est quand il y a beaucoup de soleil l’été, on a des plantes qui ressemblent à des arbres, la lumière elle reflète de partout, toute la journée il y a du soleil ici »
_Marie-Thérèse







« Dans cet appartement je ne suis pas seul: j’ai mes voisins... Ce n’est pas que le quartier, ce sont les relations humaines qu’il y a, le partage qui vont me manquer je perds tout ça et tout cela ça vaut de l’or... Ici c’est comme un microcosme, un village à l’intérieur du village , c’est ça qu’on perd plus qu’un appartement»
_Bernard









